dimanche 27 avril 2014

Le drapeau du Pays de Retz flotte sur la place de la Mairie


C'était  l'un des engagements de campagne.

Il faisait la suite au questionnaire des associations militantes en faveur du rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne.

Nous avons profité du passage du Tour de Bretagne ce vendredi à Saint-Viaud pour mettre le drapeau du Pays de Retz au côté des étoiles européennes et des couleurs tricolores.

Les Hermines de Bretagne et les couleurs du Pays de Retz auront droit de citer sur notre place communale.

dimanche 6 avril 2014

Prochain Conseil Municipal, jeudi 10 avril 20 h 30

A l'ordre du jour : création des commissions, délégations au maire, fixation des indemnités, etc...

Vous êtes cordialement invités à y assister.

Albert de Mun





Dans l'article de Ouest France d'hier pour le portrait du nouveau maire, les correspondants de presse m'ont demandé  quel grand homme politique j'appréciais. J'ai cité le nom d'Albert de Mun.


Pour éclairer le lecteur, la rédaction a voulu rappeler en deux lignes trop succinctes à mon gout,  l'action de cet homme. Je tiens a rassurer tout le monde, je ne suis pas "monarchiste".

C'est surtout le parcours et le cheminement intérieur d'Albert de Mun qui m'intéresse.
Conservateur de part son éducation et le milieu dans lequel il évoluait, il a su dépasser les clivages classiques de la société entre 1870 et 1914, proposant les fondements d'une nouvelle voie. C'est le fondateur du centre droit social, qui deviendra plus tard la démocratie chrétienne d'où seront issus les grand gaullistes sociaux ou les pères fondateurs de l'Europe. Peu de gens le savent, mais il est à l'origine des nombreuses initiatives parlementaires sur l'interdiction du travail des enfants, des femmes enceintes, pour le repos dominical. C'est lui qui le premier qui défendit l'idée que les syndicats puissent avoir le droit de recevoir des dons et des legs et d'organiser des caisses contre le chômage, la pauvreté, la maladie et la vieillesse ; les prémices des caisses de retraites, de l'UNEDIC, des Caisses d'allocations familles et des comités d'entreprise. A la lutte des classes voulue par certains, il oppose le dialogue et la recherche du bien commun par la création des cercles ouvriers rassemblant  37 500 ouvriers et 7 600 membres des classes dirigeantes, véritables laboratoires de notre code du travail d'aujourd'hui.

Voici ce qu'il disait en 1884 :
"Depuis un siècle, des doctrines nouvelles se sont levées sur le monde, des théories économiques l'ont envahi, qui ont proposé l'accroissement indéfini de la richesse comme le but suprême de l'ambition des hommes, et qui, ne tenant compte que de la valeur échangeable des choses, ont méconnu la nature du travail, en l'avilissant au rang d'une marchandise qui se vend et s'achète au plus bas prix.
L'homme, l'être vivant, avec son âme et son corps, a disparu devant le calcul du produit matériel. Les liens sociaux ont été rompus ; les devoirs réciproques ont été supprimés ; l'intérêt national lui-même a été subordonné à la chimère des intérêts cosmopolites, et c'est ainsi que la concurrence féconde, légitime, qui stimule, qui développe, qui est la nécessaire condition du succès, a été remplacée par une concurrence impitoyable, presque sauvage, qui jette fatalement tous ceux qu'elle entraîne dans cette extrémité qu'on appelle la lutte pour la vie."


Voilà, Albert de Mun n'est pas seulement ce monarchiste rallié à la République... Pour preuve, la présence d'une avenue Albert de Mun à Saint-Nazaire,  ville de gauche depuis toujours !

Roch CHERAUD